Nouveau monde ou paradis perdu ?

Qualité de l'interprétation du personnage (RP) Allant de 1 à 5 :
  • 1 : Interprète très mal son personnage, en contradiction avec son alignement, etc...
  • 2 : Interprète assez mal son personnage, (vague omniscience, utilisation d'informations hrp)
  • 3 : Interprète correctement son personnage.
  • 4 : Interprète bien son personnage et le fait évoluer, utilise ses traits, son background, etc...
  • 5 : Interprète très bien son personnage et lui donne une personnalité identifiable qui contribue à en faire un personnage mémorable.
Qualité de jeu en groupe, de 1 à 5 (jeu) :
  • 1 : Ignore ou empêche le groupe de faire évoluer les situations qui sont crées, qu'elles soient utiles au scénario ou non.
  • 2 : Ignorer ou empêche un joueur ou le MJ de faire évoluer les situations qu'il créé.
  • 3 : Joue dans le sens du groupe.
  • 4 : Permet à un autre joueur ou MJ de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
  • 5 : Permet au groupe de faire évoluer ou de créer des situations de jeu ensemble.
Qualité de forme (qualité) de 1 à 5 :
  • 1 : Fautes de français nombreuses et non respect des conventions d'écriture.
  • 2 : Lecture globalement désagréable ou peu compréhensible.
  • 3 : Qualité correcte.
  • 4 : Bonne qualité d'écriture, inventivité, synthétique ou facilement compréhensible.
  • 5 : Très bonne qualité d'écriture, style propre.
Nezami
Nezami

CHAPITRE III#


Coincés dans ce sous-sol, les compagnons sentaient la tension monter. Ils entendaient distinctement l'animation au dessus d'eux, les bruits de bagarre par moment, les cris et les invectives. En même temps, leur coeur ne cessait de tressauter avec l'idée angoissante "Qu'est-ce que Jardag a derrière la tête ? N'est-il pas en train de se servir de nous ?". Sans parler de la disparition de Nedru qui n'était pas pour les rassurer. Dans ces conditions, impossible de fermer l'oeil.

Puis, les deux amis perdirent la notion du temps. Plus de jour ni de nuit dans les bas-fonds charbonneux. Et le calme revenant peu à peu, l'écoulement du temps n'avait plus aucun rythme. Ils finirent pas comater sur les paillasses dans un nuage cotonneux. Jusqu'à ce que le bruit strident d'un verrou que l'on ouvre les tire de leur torpeur.

Le temps qu'ils s'accommodent à la nuit et qu'ils retrouvent tous leurs esprits, des bruits de pas s'étaient approchés jusqu'à leur cachette et Jardag entra, une lampe à la main. Quelque peu éblouis, ils n'eurent pas le temps de se demander pourquoi le nain avait besoin d'une lumière. Deux hommes pénétrèrent dans leur remise à sa suite.

Le premier, ils le connaissaient. Il s'agissait de Vittorio Pacini, le docker qui aidait les habitants du quartier du port. Le second était beaucoup plus énigmatique. Une peau brune striée de canyons, le poil pâle, une tenue de peau. Une chose était sûre, l'homme n'était pas de la ville.

Jardag déposa un panier de victuailles aux pieds des deux compagnons et déposa sa lampe sur le tonneau avant de les saluer respectueusement.

- Chers compagnons, j' suis navré d'avoir dû vous enfermer dans d' telles conditions et si longtemps. J' voulais pas attirer l'attention en laissant l' gros verrou 'vert. Après trois jours à fouiner partout, les hommes du gouverneur on jeté l'éponge. Mais c'est bien vous qu'ils cherchaient... En tout cas, "trois voyageurs qui auraient outrepassé les limites sécurisées de la ville". Est-ce simplement parce qu'ils ne voulaient pas vous voir fureter ici ? Ou bien avaient-ils en plus la solide volonté de vous arrêter pour autre chose ? On l' sait pas encor'.

Il reprit sa respiration et montra le docker de sa grosse main :

- Vous connaissez déjà Vittorio, avec qui nous avons parfois l'occasion d'échanger. Il va s' rencarder sur votre histoire pour y voir plus clair. Il souhaite aussi aider à nous organiser... du moins si vous êtes toujours disposés à trouver les problèmes dont nous souffrons ici.

Il tourna ensuite sa main vers l'inconnu :

- Et voici Nuage Noir, membre de la tribu M'kaukee. Il nous aidera également et pourra faire le lien avec la tribu. Malheureusement, il parle très mal la langue du vieux continent.

les présentations étaient faites et ils étaient désormais de retour dans les folles affaires de Laälmath. Les compagnons avaient sans doute des tas de questions à poser à ces hommes. Ils avaient aussi à réfléchir sur les hypothèses sur la crise de Laälmath et leur stratégie maintenant qu'ils avaient collecté de nombreuses informations. Et puis, ils avaient peut-être simplement envie de sauter à la gorge du nain pour les avoir laissés pourrir ici !

Console R.P.

Distribution de 60px à Elindine d'Enumasam

Distribution de 60px à Fëanor de Torea
Fëanor de Torea gagne un niveau !

Edition 27/02/2022 19h27 par Nezami
23/02/2022 11h09
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Retranscription depuis un dialogue sur Discord avec Fëanor


Si tôt qu'elle entendit le bruit de verrou derrière elle, un frisson d'angoisse parcourut l'échine d'Elindine. Pendant leurs premières heures, enfermés, elle n'eut pas de repos, bougeant d'un bout à l'autre de leur prison, y compris dans le noir, tâchant de prendre ses marques pour s'orienter dans les lieux les plus obscurs et s'étalant plusieurs fois dans des tas de charbon se faisant. Elle n'était pas bavarde, répondant aux questions de son codétenus sans mauvaise humeur, mais avec chuchotements et empressement.

Son agitation fut de courte durée, une heure tout au plus, bien que le temps lui semblât déjà plus long et il lui parut interminable dès qu'elle se résigna et s'assit dans le coin le moins inconfortable qu'elle put trouver. A partir de là elle tâcha de s'occuper avec la seule et unique chose digne d'intérêt dans ce sous-sol : Fëanor. La causette, ce n'était pas son meilleur atout, mais si elle ne faisait rien d'autre, elle pensait à "pourquoi" et là, tout de suite, c'était juste une autre manière de faire monter l'angoisse. Ils n'avaient pas besoin de ça. D'une voix plus calme, mais assez basse et tout en tachant d'essuyer les traces noires qui couvraient sa peau, elle tenta un début de conversation plus apaisée.

- Vous venez de Torea, c'est bien ça ? Je crois que c'est la première fois que je croise quelqu'un venu de ces îles. Vous avez beaucoup voyagé, avant de finir dans une cave à charbon ? ironisa-t-elle en faisant un geste pour désigner leur triste demeure

Fëanor n'aimait pas beaucoup ce lieu, aux allures de carrière de suie. Cette cachette avait le mérite d'exister, mais était-elle nécessaire ? Il en était là de ses questions lorsque le nain fit mine de partir.
Le prêtre écarquilla les yeux, interdit. Il était comme spectateur de son enfermement, incapable de reprendre le contrôle. Il avait envie de hurler, de se jeter sur la porte, mais il n'en fut rien.
Alors il pria sa déesse avec ferveur, lui demandant de lui donner le courage et la force d'affronter les épreuves qui se dressait face à lui.

Cela dura un moment. Mais lorsqu'Elindine s'adressa à lui, il était de nouveau serain, sûr d'avoir la présence divine à ses côtés.

- Oui, des lointaines îles au sud, répondit-il.

Un voile de nostalgie passa sur son visage, mais la faible lueur n'aidait pas à le trahir.

- Un lieu magique. Y êtes-vous déjà allée ?
" Et vous, vous venez de la Cité Franche si j'ai bien suivi ?

Fëanor n'avait pas répondu à toute la question d'Elindine. Mais bien malin qui pourrait deviner qu'il le faisait à dessein.

Elle sourit faiblement aux réponses. Le prêtre avait l'air d'accord pour discuter, c'était déjà ça. Le sourire flancha à sa question, se faisant un peu plus amer. La jeune femme claque sa langue avant de répondre :

- Je suis née et j'ai grandi dans la Cité Franche, oui. J'ai parfois accompagné mes parents dans leurs voyages, mais jamais en dehors du continent.

Elle soupira.

- Acoatl, c'est ma première fois.

Apparemment le sujet de ses origines était compliqué pour la jeune femme. Au moins avait-elle encore ses parents.
Fëanor poussa un soupir en pensant à sa défunte mère, qu'il essaya aussitôt de retenir. Mais il ne réussit qu'à s'étouffer et s'en suivit une toux tragi-comique.
Le rouge aux joues, faisant signe que tout allait bien, à défaut de pouvoir parler, il reprit doucement contenance en retrouvant son souffle...

- Pardon... bredouilla-t-il enfin. Je... J'ai perdu ma mère il y a peu.

Se rendant compte qu'il en avait dit trop ou pas assez, il reprit.

- Nous nous sommes séparés il y a longtemps, mais j'ai récemment prit la décision de la retrouver et...

Quelque chose se cassa dans sa voix et ses yeux se firent humide à l'évocation des souvenirs lointains de sa séparation d'avec sa mère, puis de la découverte de sa mort.

- ... et j'ai découvert que Nolwë l'avait rappelée à elle.

Un petit moment de panique saisit la jeune femme quand elle comprit la confidence du melessë. A la lumière de la lanterne, elle pouvait voir les yeux clairs scintillaient dangereusement. Ah non, non, non, non, non ! C'était lui le prêtre, pas elle ! Ses yeux volèrent un peu partout dans la pièce, gênée, prise au dépourvue par la tristesse et le deuil de Fëanor. Quel âge avait-il au juste ? En tant qu'humain il aurait eu la vingtaine, mais avec son sang d'elfe il pouvait en avoir aisément le double. Elle lâcha un discret soupir et finit par prendre la couverture la moins sale et la plus douce qu'elle put trouver (et donc pas celle avec laquelle elle s'était essuyée jusque-là) et la posa sur les épaules du jeune homme avant de partir lui cherche un peu d'eau. Tout en fouillant la malle de vivre, elle se permit de combler le silence :

- Je suis désolée, pour votre mère... Je ne dis pas que je peux comprendre, jusqu'à mon mariage, j'ai toujours vécu avec mes deux parents et... On ne s'entendait pas superbement bien, si je puis dire.

Elle sortit une outre contenant un liquide, l'ouvrit, renifla son contenu et fronça le nez. Du rhum, bien-sûr, pourquoi s'était-elle attendue à autre chose de la part de nains, dans un lieu de fouille, au fond d'une cave, à Acoatl. Elindine revint s'asseoir près de Fëanor, sa trouvaille dans les mains.

- J'ai de l'eau dans mon sac, si vous préférez... Mais peut-être que c'est pas ce dont on a besoin, là, maintenant, tout de suite.

Elle prit une rasade et lui tendit le rhum.

- Je veux bien être un peu saoule si ça fait passer le temps plus vite !

Fëanor se surprenait lui-même d'être aussi touché par ses souvenirs. Peut-être les avaient-il un peu trop enfouis, se consacrant corps et âme à la quête confiée par sa mère.
Pourtant, il ne s'attendait pas à la réaction d'Elindine, qui se montra si prévenante, qu'il en été gêné. Cramoisi, il hésitait sur la réaction à avoir.

- Non merci, j'évite de boire de l'alcool dans la mesure du possible...
" Et euh... Je vous remercie. C'est la première fois que je parle de ce qui est arrivé à Míriel...

Il marqua une pause et alors que son instinct lui intimait d'arrêter là les atermoiements, il reprit de plus belle.

- Je l'ai enterrée sur notre île natale, Motunui. Elle fait partie d'un archipel sans histoire.

Les yeux perdus dans l'obscurité environnante, qu'il perçait sans soucis de ses yeux d'elfe, il serra la couverture sur lui instinctivement. Finalement, c'est avec un sourire franc qu'il se tourna vers elle.

- Mais assez parlé de moi... Soyez franche, qu'est-ce qui peut bien amener une femme telle que vous sur les rivages d'Acoatl ?
" Il est flagrant que vous avez des compétences bien plus larges que le commerce...

Il ponctua sa phrase d'un petit clin d'oeil espiègle.

La rousse l'écouta sans sourciller, fourrageant dans son sac pour en tirer de l'eau et la lui tendre. Elle ne dit rien de particulier, un peu gênée par la situation, sans savoir si elle devait changer de sujet ou l'encourager à poursuivre. Finalement ce fut Fëanor qui bifurqua pour lui poser plus de questions, le genre dont Nedru lui avait précisément demandé de se méfier, mais il n'était pas là... Et puis elle se doutait bien qu'elle ne faisait plus trop illusion aux yeux du melessë. Elle reprit une petite gorgée de rhum et reboucha l'outre : elle devait prendre soin de leur réserve.

- Je suis effectivement venue pour assister mon époux. Même si je n'en ai pas l'air, ma qualité d'antiquaire n'est pas une couverture. J'avais envie de sortir de ma zone de confort, j'espérais quelques aventures sur des terres qu'on m'avait décrites comme sauvages, inexplorées. Je dois dire que je ne suis pas déçue, mais le poisson géant à tentacules et la cave à charbon ne faisaient pas exactement partie du plan non plus, poursuivit-elle sur un ton mi-figue mi-raisin. Vous vous imaginiez quelque chose de plus mystérieux, peut-être ?

Elindine avait raison, il s'attendait à quelque chose de plus... impressionnant. Mais en parlerait-elle si ça avait été le cas ? Même après ses confidences sur lui-même. N'avait-il pas tut ce qui l'avait amené ici ? Il y avait des choses qui devaient rester secrète, pour le bien de tous.
Il lui sourit franchement avant de lui répondre.

- Peut-être... Mais cela me va.
" Quant à moi, rien de plus mystérieux non plus.

Il fronça les sourcils, fixant la porte fermée de leur prison, qu'il espérait temporaire. Après tout, s'ils voulaient vraiment sortir, il y avait bien des façons d'y parvenir.

- Vous en pensez quoi de toute cette histoire ? Les puissances en jeu nous dépassent... Mais j'ai bien l'intention d'avoir un rôle à jouer et plutôt du côté des héros... Même si je reste dans l'ombre.

Le frêle jeune homme face à Elindine avait du mal à imposer l'idée du héros des légendes. Pourtant, sa détermination semblait sincère.

Elle ne commenta pas davantage son affirmation quant aux mystères la concernant. Elle doutait cependant qu'il n'ait pas plus à dire qu'elle : les prêtres ont toujours plus de choses à dire, mais elle n'insisterait pas avant que ces cachoteries ne deviennent plus problématiques. A sa nouvelle question, elle haussa les épaules et esquissa un fin sourire en se mettant un peu plus à l'aise, étendant jambes et bras.

- Je n'ai pas vraiment le sentiment qu'il y ait un camp strictement héroïque, dans cette histoire. Chacun a ses problèmes, tous essayent de les régler en faisant un minimum de compromis, mais il y a vraisemblablement quelque chose qui coince. Je ne suis pas très versée dans ces histoires de "ni mort ni vivant", monstre à tentacules et autres horreurs des tréfonds, mais je sais reconnaître un panier de crabes quand j'en vois un... Et cette ville, ha ! Ils n'avaient pas besoin de malédiction ancienne pour être dans la merde, visiblement. L'élément déclencheur aurait pu être une épidémie, une révolte, une tempête, une guerre, eh bah finalement ce sera les monstres et les desseins divins. Pas vraiment la crise la plus simple à gérer, si vous voulez mon avis, mais c'est pas comme s'ils ne l'avaient pas vu venir.

Fëanor ajusta sa position, essayant de se trouver un coin où il ne ferait pas souffrir inutilement ses muscles. Après tout, qui pouvait savoir s'ils n'auraient pas besoin de lutter pour leur vie ?
Toute la garde de la ville semblait être à leur trousse ? Ou à la recherche de quelque chose d'important en tout cas. Et s’ils les trouvaient ici, même s'ils leur échappait à nouveau, où iraient-ils ? Dans le village d'Amarok, au risque de mettre la vie de tous ses habitants en danger ? Le prêtre secoua la tête pour oublier cette funeste éventualité, puis revint à leur conversation.

- Disons que certains sont moins obnubilés par l'idée d'annihiler les autres groupes ou d'accumuler des richesses dont ils n'ont que faire. C'est ceux-là qui attirent ma sympathie.
" Entendons-nous bien. Nolwë n'a pas pour préoccupation principale le bien-être de tous les êtres d'Eana, loin s'en faut. Disons que nous avons notre temps en ce monde et que j'aimerais l'utiliser au mieux.

Disant cela, il porta sa main à son pendentif et caressa machinalement le contour de la fleur de givre en argent. Son regard fixait le vide face à lui.

- Cela ne vous dérange pas que je vous parle de la Dame du Temps ?
" Certaines personnes coupent court en m'accusant de prosélytisme.

À la question du melessë, Elindine haussa les épaules.

- C'est votre travail. Personnellement je ne suis pas très investie dans le divin, vous avez donc peu de chance de m'intéresser plus que ça. J'imagine que tant que vous ne vous vexez pas si je m'endors...

Elle souriait, mais elle avait l'air las. La journée avait été longue, moins que la veille, mais on avait tout de même attenté à sa vie... Deux fois ! Il ne fallait pas que cela devienne une habitude...

- Disons que je préfère la compagnie d'un prêtre comme vous à celle d'un énergumène comme Marlborough et son sale roquet.

Elle fronça le nez et secoua la tête, comme pour en expulser une pensée désagréable. Puis elle commença à défaire son armure pour se mettre à l'aise. S'ils étaient retrouvés, elle avait plus de chance de s'en tirer en jouant la bourgeoise kidnappée qu'en combattant.

Fëanor sourit pour seule réponse à l'athéisme d'Elindine. Cela semblait lui convenir apparemment. L'indifférence valait-elle mieux que la haine ? Dans ce cas, certainement.
Mais l'angoisse ayant refluée, la fatigue se fit sentir également pour le prêtre, qui sentit ses jambes faiblir. Il ne répondit pas à sa remarque sur Marlborough, pas trop sûr du sens pour son interlocutrice.

Il poussa un profond soupir et s'installa lui aussi, la tête pleine d'images des derniers événements et révélations. Silencieux, il laissa vagabonder son esprit et rapidement, la somnolence, puis le sommeil le prit.

La rousse tenta quelques instants de rester vigilante pendant que le sommeil du prêtre, en vain. Elle était fourbue, épuisée, si bien que ni la peur, ni les angoisses ne parvinrent à la garder éveillée et elle s’endormit bientôt.

Elle ne sut pas combien de temps dura son repos : impossible de savoir s’il faisait jour dehors, depuis leur cachette. L’attente fut longue, quasi insupportable, enfermée ici. L’ennui rendait d’autant plus difficile de ne pas s’occuper les mains en grignotant les vivres plus que nécessaire. Le rhum l’aida un peu, mais pas Fëanor qui n’y toucha pas. Si bien qu’elle était plutôt groggy lorsque le bruit du verrou se fit entendre. Elle ne parvint même pas à retrouver ses armes avant de se rendre compte que leurs visiteurs n’étaient autres que Jardag, accompagné de Vittorio et d’un vieillard qu’Elindine ne connaissait pas, mais qu’on leur présentait comme « Nuage Noir » eh ben… Elle secoua la tête, comme pour éveiller un peu plus ses sens. Ses yeux allèrent de Jardag à Vittorio, elle sourit sans énergie et osa sa première question :

- Je suis contente de vous revoir, j’ai cru qu’on allait devoir trouver un moyen pour ouvrir nous-même la porte. Est-ce que… Vous avez des nouvelles de Nedru ?

Si, en tant que personne, son époux ne valait pas tripette, il était son seul véritable allier dans cette affaire et la personne en qui elle avait le plus confiance. Plus par défaut que par choix, certes, mais l’idée qu’il lui soit arrivé quelque chose de grave, ou pire, quelque chose de grave qui, en plus, lui attirerait des ennuis, l’angoissait plus que ce qu’elle voulait bien admettre.

Edition 27/02/2022 17h07 par Elindine
27/02/2022 17h06
Fëanor de Torea
Fëanor de Torea

Fëanor avait apprécié ces moments d'échanges avec Elindine. Par obligation, ils avaient prit le temps de discuter de leurs expériences respectives et de se connaître un peu mieux. Vu les épreuves qui les attendait, cela pourrait bien leur servir. Néanmoins, des conditions plus agréables n'auraient pas été du luxe !


Lorsqu'ils arrivèrent, Fëanor sursauta au son du verrou, un mélange de soulagement et d'appréhension s'emparant de lui. Il se précipita derrière un tas de charbon, une dague à la main, cherchant à distinguer leurs visiteurs, malgré la soudain luminosité qui troublait sa vue. De nouveau maître de ses sens, il constata avec plaisir qu'il s'agissait de visages connus. Au moins deux d'entre eux en tout cas... surtout Vittorio !
Fëanor lui fit un sourire chaleureux pour signifier sa joie de le revoir. Et même s'il brûlait de le faire, il n'interrompa pas le nain dans ses explications. Car oui, il lui en voulait un peu de les avoir laissé là, seuls. Pourtant, ses explications le calmèrent suffisamment pourqu'il suivre le reste des présentations.

D'ailleurs, avant qu'il puisse intervenir, Elindine, qui devait ronger son frein plus encore qui lui, posa la plus pertinente des questions. Aussi, le prêtre attendit-il la réponse avant de parler.

Edition 03/03/2022 18h43 par FroloX
03/03/2022 18h40
Nezami
Nezami

Lorsque Elindine aborda la question de Nedru, Jardag tourna un regard gêné vers le docker et attendit un léger renfort, mais l'autre demeura impassible.

- La venue des troupes a dégénéré par endroits mais on a tout fait pour garder notre calme. Et comme vous connaissez les nains, il m'a fallu m' démultiplier pour éviter qu'on aille au-delà du nez écrasé ou d' la pommette fendue. De l'autre côté, les officiers avaient l'air bien briefé pour garder leur calme aussi... Bref, j'ai l'impression qu'y voulaient pas la bastogne tout d'suite. Quoi qu'il en soit, j'ai pas pu aller fouiller les environs tout d'suite et quand j'ai commencé, je n'ai pas trouvé trace de votre...mari. Et j'ai dû mettre le conseil au courant de votre présence dans les environs... Le tout sans parler de notre rencontre avec M'kaukee. Bref, personne a vu vot'époux dans les environs.

Etant arrivé au bout de tout ce qu'il pouvait apprendre aux deux compagnons, Jardag eut un sourire triste qui paraissait sincère et se tourna de nouveau vers Vittorio :

- Les gardes parlent de trois personnes ayant outrepassé les limites de la cité... Mais pas du fait qu'ils en auraient récupéré un, expliqua-t-il. Donc, soit ils ne l'ont pas trouvé, soit ils préfèrent que tout ça reste dans le plus grand secret... Et là, ce serait peut-être à vous de nous apprendre quelque chose. De mon côté, j'ai fouillé partout parmi mes connaissances et les maigres contacts que je peux avoir avec des militaires. On ne l'a vu ni dans les bas-fonds, ni vers les casernes. Il a comme qui dirait disparu... Mais qui aurait pu le faire disparaître d'après vous ?

Le docker ne cachait pas son inquiétude et une large plissure barrait son front épais. Ses sourcils broussailleux descendaient sur ses yeux et lui donnaient un air féroce bien que ses pupilles ne laissaient échapper aucune agressivité.

- Il faut imaginer que si quelqu'un l'a "récupéré" (le nain fit un geste de crochet avec ses doigts), il est peut-être dans de sales draps... Et a pt'être parlé de tout ce qu'il sait. Donc va falloir réfléchir rapidement à ce que vous comptez faire et pas trop trainer, maint'nant que la patrouille nous a lâché l'os.

Vittorio hocha lentement la tête avec assentiment, comme s'il attendait des précisions et une perspective quelconque pour agir. Qu'est-ce que les compagnons allaient accepter de dire à leurs nouveaux amis ? Et quelle allait être leur priorité désormais ? Retrouver Nedru ? Ou se fier à sa capacité à disparaitre pour s'intéresser à leur sujet principal ? Et dans ce cas, quelles seraient leurs premières intentions pour faire évoluer le cours des choses dans cette ville ?

Voilà beaucoup de questions auxquelles ils auraient rapidement à répondre.

07/03/2022 22h05
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Elindine ne se rendit compte de la tension dans ses épaules que quand elles se tendirent encore davantage quand elle comprit que la situation de Nedru leur était inconnue. C’était une très mauvaise nouvelle. Une jeune épouse aurait pu s’accrocher à l’espoir de retrouver son mari vivant, mais franchement, à ce stade, elle aurait préféré le savoir mort. Les morts parlent moins et, surtout, ils cessent d’en apprendre plus encore. Elle lâche un soupir brusque, frémissant et commença à ranger ses affaires en petits gestes secs et imprécis, ce qui ne lui ressemblait pas beaucoup, mais la rousse se fichait pas mal qu’on voit son trouble : elle avait de quoi ne pas être en grande forme.

- Je n’ai pas d’idée précise sur qui a pu « récupérer », elle imita le geste de Jardag, Nedru. Tout ce que je peux vous assurer c’est que cet homme agit toujours pour son profit. Jusqu’ici ses intérêts s’alignaient avec les miens, mais selon sa situation actuelle, il se peut très bien qu’il travaille contre nous.

Elle n’avait guère de scrupule à révéler ces informations. Il était assez évident que le sorcier était un égoïste et un arriviste ; elle ne leur apprenait rien de nouveau avec ça. Elle se mordilla un bref instant la lèvre inférieur, hésitant quant à ce qu’elle devait révéler pour la suite et puis elle se lança :

- Marlborough a montré de l’intérêt pour Nedru… Mais quand je suis revenue des faubourgs, la première fois qu’on s’est rencontré, elle désigna Jardag, nous avons été suivies, Cymbeline et moi. Je n’ai pas pu apprendre grand-chose de ce type, mais il a parlé d’un « Chien Blanc », apparemment ce serait l’héraldique de Malaval.

Elle soupira, se redressa et plaça son sac sur ses épaules, ses yeux remontèrent vers les trois hommes en face d’elle et s’arrêtèrent sur le nouveau-venu dont elle s’approcha d’un pas.

- Excusez-moi… Nuage Noir, c’est ça ? dit-elle lentement, nous ne nous sommes pas présentés. Je suis Elindine et voici Fëanor.

Elle se retourna finalement vers Vittorio et Jardag :

- Au vu de la situation dehors, quelles sont nos options ?

10/03/2022 23h10
Fëanor de Torea
Fëanor de Torea

Ça y est, ils y étaient. Après le temps de la réflexion qu'on leur avait imposé malgré eux, le moment était venu d'agir.
Fëanor avait encore du mal à admettre qu'il allait jouer un rôle dans cette tentative pour contrer une malédiction quasi-divine. Pourtant, même s'il avait une bonne idée maintenant de ce qu'ils devaient accomplir, il ne savait pas vraiment par où commencer.

Quand à Nedru, les nouvelles n'étaient pas rassurantes et le prêtre s'attendit à une crise d'angoisse de sa femme... Il n'en fut rien !
Fëanor resta interdit alors qu'Elindine décrivait son mari sous un jeu nouveau et pas des plus flatteur. La tradition voulait souvent qu'on mette en avant les bonnes actions des gens disparus... pas cette fois.

Se raclant la gorge, Fëanor profita du salut au nouveau venu pour changer du sujet brûlant du marchand. Ravivant son runasimi, il parla dans la langue de son vis à vis :

- Mari queja picá ?

Il savait qu'il inversait les rôles en s'annonçant comme le visiteur, alors que Nuage Noir venait d'arriver. Mais il signifiait là qu'il se savait sur des terres d'inconnues. Sa dague avait été rangée depuis et ses mains étaient bien visibles.
Il n'avait rien à offrir comme signe de paix, aussi tendit-il ses mains, paumes vers le haut et prononça la formule consacrée, espérant ne pas froisser l'indigène.

- Mari pinani.

Edition 14/03/2022 08h24 par FroloX
14/03/2022 08h23
Nuage Noir
Nuage Noir

Je fus enfin introduit vers ces étrangers dont Amarok m'avait parlé et qui tenait un bien curieux logis. Ces personnes n'avaient pas pour habitude de passer des mois à se construire des maisons de pierre afin de vivre dans le confort ? Certes on m'avait plus ou moins expliqué que ces personnes là se cachaient mais je ne comprenais pas comment il avait été décidé de cacher des personnes de grande taille parmi des nains. Était-ce pour cela qu'il y avait si peu de place ? Les forcer à se faire plus petit qu'ils ne l'étaient ? J'avais plus de facilité à comprendre les écureuils, et ce n'était pas la barrière de la langue qui allait arranger cela.

J'étais capable de reconnaître la version "étrangère" de mon nom et peu de temps après avoir été présenté ce fut la femme qui m'adressa la parole en cyfand. J'étais à peu près persuadé qu'elle avait donné son nom et celui de son compagnon mais si j'étais à peu près sûr que ce dernier s'appelait Fëanor car elle avait eu un petit geste à ce moment là dans sa direction, j'étais moins certain en ce qui la concernait.

Dans le doute, je la baptise "Présentée", je crois bien que c'était ça son nom.

Quand à Fëanor, il se tourna aussi vers moi mais cette fois avec un dialecte plus intelligible (malgré un accent de chevreuil des bois qui avait trop mangé) vu qu'il parla directement dans ma langue. J'eus un léger moment de stupeur quand je m'aperçu qu'il me parlait comme s'il était un Acoatl d'une autre tribu, si cela avait été le cas et si on étais tous les deux dans les plaines j'aurais eu le choix entre lui donner un coup de mon bâton ou l'inviter dans ma tente mais on était dans une réserve de charbon noir et je n'étais pas venu ici pour leur taper sur la calebasse. Je m'en tins à un compromis où je lui rendis geste et son salut même si j'avais bien compris son sous-entendu de respecter les usages de nos tribus et ce fut une variante chaleureuse mais avec un sourire plus ironique que je ne l'aurais voulu de "Bienvenus chez nous" que je lui sortis.

-Je suis Nuage Noir, druide des M'waukee, ma tribu m'a demandé de vous aider... avant de voir si elle peut se permettre plus. Des deux vous seul parlez le runasimi ? Vous... n'étiez pas sensés être plus nombreux ?

Les deux dernières questions je les avais posé à l'homme, après... moi que des étrangers disparaissent au fond je n'avais rien contre, même si tout de même ça faisait désordre de perdre un compatriote comme on égarait une lance.

Au moment de prononcer mon nom, je m'étais désigné des mains, de manière à ce que le mot "Mixtli" serait correctement comprit, mais je comprendrais si jamais ils s'en tiendraient à Nuage Noir.

_____________

hrp : je confirme et rappelle que Nuage Noir ne parle que le runasimi

21/03/2022 15h39
Fëanor de Torea
Fëanor de Torea

Fëanor fut heureux de constater que son runasimi n'était pas si rouillé, car le nouveau venu l'avait comprit. Par contre, il ne semblait pas s'encombrer des traditions de son peuple. Sûrement s'adptait-il à leurs propres usages. Ce n'était pas exactement l'image qu'il se faisait d'un druide, mais cela serait plus simple.
Le soucis, c'est qu'apparemment, il ne parlait pas leur langue. Il allait devoir jouer les traducteurs en tout cas.

- Certains sont partit de leur côté. Quand à Nedru, nous l'avons perdu en fuyant les gardes de la ville. Nous sommes donc deux... trois avec toi, expliqua Fëanor.

Il se tourna vers Elindine et lui fit la traduction.

- Nuage Noir ne parle pas notre langue. Il est là pour nous aider mais s'étonne de ne voir que nous deux.

Le prêtre réfléchit une seconde, puis fit face à Vittorio et au nain... c'était quoi son nom déjà ?

- Pour moi, la première chose à faire est de localiser les artefacts arrachés aux ruines.
" Vous avez des idées ?

Il attendait leurs réactions avant de mentionner ses propres pistes, offertes par Irina et ses enfants...

03/04/2022 22h32
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Le nain et le docker n’eurent pas le temps de répondre que Fëanor entamait une discussion avec le nouveau-venu qui fit enfin entendre sa voix. Ce ne fut d’aucun secours pour Elindine qui ne comprenait pas un mot de ce que baragouiner l’autochtone, un « détail » qui allait certainement pénible, d’autant plus qu’elle n’avait pas encore parfaitement confiance dans la bonne traduction du melessë. Enfin, il faisait de son mieux et ils avaient un, voire deux traducteurs, avec Jardag.

La question qui suivit était pratico-pratique et penser en termes d’action aidait la rousse à s’apaiser un peu. Elle poussa un petit soupir bref et poursuivit :

- Je pense aussi qu’il faudrait enquêter ou tenter d’obtenir une entrevue avec le gouverneur. Quelque chose ne tourne vraiment pas rond avec ce type. Malheureusement c’était Nedru qui avait la meilleure position pour obtenir ce genre de faveur… Après, peut-être au moins que les récents évènements résolvent notre dilemme : il semble que nous ne pourrons pas aider Laälmath par les voies « honnêtes » ou en tout cas officielle.
« Pour les artefacts, une chose est sûre : ils sont en ville et hors de portée de la plupart de la population, certainement. Ce ne sera pas facile de mettre la main dessus sans un homme dans les petits papiers de la bourgeoisie locale.

Elle pensait plus particulièrement à Marlborough, Malaval et au gouverneur, mais il n'était pas encore temps de dessiner des cibles dans le dos de ces gens. Elle sembla réfléchir un instant, puis son regard alla de Nuage Noir (Mixtli ? Elle allait s’amuser à prononcer un nom pareil, tiens…) à Fëanor, d’un air un peu gêné.

- J’espère que j’étais… Compréhensible.
___________________________________________
EDIT MJ :
Jardag traduisit les propos d'Elindine à Nuage Noir.

Edition 09/04/2022 21h03 par Nezami
06/04/2022 23h05
Nuage Noir
Nuage Noir

Le pire quand on vieillit c'est que nos sens se mettent à nous trahir les uns après les autres. Là par exemple à en croire mes oreilles mes deux étrangers préférés (nouvellement nommés) étaient en train de parler de chasse à l'artefact comme l'on parle de cueillette aux champignons ? Ignorait-ils qu'on ne parlait pas là de vulgaires breloques à ramener aux enfants après un troc avec une tribu amie ? Moi je voulais bien les aider à nous débarrasser de tout ça mais si c'était pour les voir s'en servir de décoration pour leur enclos de jardin, on courrait droit vers les problèmes.

La localisation des artefacts allaient également poser problème, puisque ce peuple était possédé par une atavique cupidité, chacun gardait ses possessions cachées des autres, rien de mieux pour cacher les possessions d'un voleur ! Au point qu'à en croire Présentée il allait falloir user de subreptices pour retrouver les dangereux objets. Après les lois de ce peuple m'échaudaient à peine les oreilles et je n'avais aucun souci moral à voler un voleur, surtout quand il y avait un besoin vital à ce que l'objet du vol retourne là où il était.

"Votre ville vous la connaissez mieux que moi, je ne pourrais que me borner à vous dire ce qu'y s'y trouvait avant votre arrivée. En revanche j'ai cru comprendre que vous ne partager aucune possession, s'il est possible de déterminer qui était en mesure de rapporter des trouvailles, quelques quelles soient tant que c'est en quantité, de vos fouilles, peut-être pourrons nous faire une liste des voleurs potentiels ? A moins que cette dernière ne soit trop longue pour être utile ?

Oups, je n'avais pas prononcé ces derniers mots avec méchanceté mais par traduction interposée on pouvait toujours avoir des surprises.

19/04/2022 19h00
Fëanor de Torea
Fëanor de Torea

Fëanor traduisit les paroles du druide à Elindine, aussi fidèlement que sa compréhension le lui permit... Car il devait l'avouer, il ne comprenait pas tout ce qu'il venait d'entendre. Il se répéta les mots dans la tête, visiblement concentré sur le sens qu'il pouvait leur donner. Finalement, une lueur éclaira son visage alors qu'un sourire naissait avec sa compréhension.

Il répondit aussitôt, prenant soin de parler dans les deux langues, alternativement.

- Nous sommes étrangers à cette ville et aux fouilles qui ont eu lieu dans les environs. Nous manquons donc d'informations à ce propos.
" Mais nos amis ici présents - il désigna le nain et le docker d'un mouvement de tête - en savent sûrement plus...

Il se tourna plus particulièrement vers sa compagne d'aventure et osa une question :

- Marlborough est certainement lié à ce commerce selon moi...
" D'ailleurs cela m'étonnerait à peine s'il était derrière l'avis de recherche qui nous a valu notre séjour ici !

Il poursuivit dans sa tête son réquisitoire, laissant l'opportunité à Elindine de lui donner ses contre-arguments.

Il pense certainement que nous avons découvert quelques chose d'important et nos échanges avec les nains et les tribues locales ne sont pas à son goût !

21/04/2022 10h24
Nezami
Nezami

Les deux visiteurs s'étaient tenu coi pendant le temps des échanges rouillés entre l'autochtone et ses deux nouveaux amis. Par moments, Jardag traduisait les propos des uns et des autres avec son accent rugueux.

Finalement, ce fut Vittorio qui reprit la parole, en se frottant la barbe :

- Hum, fit-il visiblement ennuyé, s'il s'agissait d'aller rencontrer le gouverneur en personne, autant votre arrivée vous donnait une aura qui aurait pu vous ouvrir des portes, autant votre escapade ici rend, je le crains, toute rencontre impossible. Même si vous arrivez jusqu'à lui, il est suffisamment borné pour ne pas vous écouter. Il faudrait trouver une autre méthode pour lui faire prendre conscience du danger que nous courons tous... et là encore, pas sûr qu'ils vous croie. C'est un ancien pirate. Un pirate qui s'est, disons "rangé" voire "embourgeoisé", mais qui continue de réfléchir selon une logique assez arrêtée qu'on pourrait résumer par "les périls qui menacent cette ville sont grands, mais il doit exister une solution violente pour les régler... "

Il se tourna ensuite vers son compagnon nain, comme pour lui laisser la parole, et ce dernier enchaîna non sans avoir traduit pour Nuage Noir :

- Il faut qu'vous décidiez de votre stratégie. Souvent, le mieux c'est d' partir de votre objectif final et de faire l' chemin à l'envers jusqu'au point où qu'on se trouve là. Nous (et il regarda le docker), on peut donner la main : vous faire rentrer discrètement, vous planquer, vous aider à circuler, trouver des bras. On peut peut-être même se renseigner sur certains sujets si vous avez des questions précises.

Bref, ils étaient là pour aider mais ils regardaient les trois compagnons d'un air de dire "alors, on fait quoi ?"

Edition 26/04/2022 12h44 par Nezami
26/04/2022 12h39
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Les réponses qui suivirent n’étaient pas très satisfaisantes, mais pas surprenantes non plus. On les avait avertis qu’ils devraient faire un choix et celui-ci s’était finalement imposé à eux. C’était un peu frustrant, d’autant qu’Elindine ne voyait pas ce qu’ils avaient fait de véritablement répréhensible jusque-là. De quoi les rendre un peu grognon, peut-être, de là à justifier l’envoie de la milice pour fouiller chaque bosquet des faubourg…

De toute façon, en l’absence de Nedru, la jeune femme ne se voyait plus du tout parader devant ces notables caractériels en minaudant et battant des paupières. Alors puisqu’ils avaient décidé de faire les mauvaises têtes et d’être déraisonnables, elle n’aurait aucun remord à leur rendre la vie plus difficile qu’elle ne l’était déjà pour eux. Après tout, leurs actions venaient de la forcer à passer des jours dans une réserve à charbon, à chier et pisser dans une gamelle, et elle ne comptait pas leur pardonner de sitôt.

Après la dernière phrase de Jardag, elle s’étira et fit craquer sa nuque. Puis considéra chacun des hommes présents, avant d’exposer ce qui lui semblait être leur meilleure option pour le moment :

- Très bien… Eh bien puisque nous sommes déjà dans les faubourgs et qu’il est désormais clair qu’on ne sera pas copain avec les bourges de la ville, il me semble que vous m’aviez promis quelques entretiens avec les vôtres, Maître Jardag ? Avec un peu de chance, ils pourront nous aider à savoir ce que l’on recherche plus exactement.

Elle récupéra ses affaires, les plaça sur ses épaules, puis fit quelques pas vers la sortie, avant de poursuivre :

- S’il nous faut visiter quelque hangar, remise ou cachette de notables en mal d’autorité mal acquise, je pense que nous gagnerions à le faire à la faveur de la nuit, de toute manière, et après avoir récupéré autant d’information que possible sur ces objets, les lieux susceptibles de les abriter, ainsi que l’identité de leurs nouveaux et illégitimes propriétaires.
« Une fois qu’on leur aura donné une raison tangible de nous en vouloir davantage, je ne doute pas qu’ils répliqueront plus durement encore. Il faudra donc agir discrètement et puis rapidement.

04/05/2022 22h36
Fëanor de Torea
Fëanor de Torea

Fëanor partageait les suggestions et les conclusions d'Elindine. Il l'écouta avec intérêt, oubliant tout d'abord de traduire à Nuage Noir. Il se rattrappa, compliquant la tâche par le décalage induit... mais il s'en sortit plutôt bien.

Lorsque la jeune femme s'équipa, c'est avec une précipitation comique, qu'il l'imita. Non qu'il ai grand chose à préparer soit dit en passant. En effet, anticipant le moment où ils auraient à fuir, il avait prit soin de ranger systématiquement tout ce dont il avait eu besoin pendant leur longue attente... Avec le recul, il se dit qu'il avait dut passer au mieux pour un maniaque, au pire pour un détraqué ! Secouant la tête pour se rappeler qu'il y avait plus important, il lança :

- Allons-y !
" Maître, nous vous laissons nous conduire vers les bonnes personnes... fit-il en désignant la trappe de sortie à Jardag et Vittorio.

06/05/2022 23h08
Nezami
Nezami

Vittorio et Jardag se regardèrent d'un air entendu.

- Vous pouvez laisser vos affaire ici. Je vais vous les faire transporter en lieu sûr. Et mieux vaut que vous soyez aussi légers que possible. Mes camarades nains acceptent de vous cacher mais il y a toujours des yeux qui trainent alors nous allons nous faire le plus petits possibles.

il souffla sur un tas de charbon et un petit dôme de pierre apparut au milieu du minerai, comme jaillissant du mur où il était accroché. Le nain le manipula avec une étonnante douceur et ses doigts s'agitèrent à sa surface. De petits symboles s'illuminèrent alors et le dôme disparu dans le mur alors que derrière lui, un petit passage en demi-lune se découpa dans la pierre. Il jeta aux trois compagnons un regard amusé qui voulait dire "hé, oui ! c'était aussi simple que ça!"

Avant qu'ils ne disparaissent dans les profondeurs, Vittorio reprit la parole :

- Je vais préparer votre arrivée dans les murs de la cité. Ne passez pas par la porte. Jardag vous montrera un passage un peu plus discret. une amie à moi (et il eut un petit regard amusé pour Fëanor) vous y attendra.

Après ces adieux expéditifs, ils s'engagèrent dans le passage secret... Qui était en effet très étroit et trop bas pour eux. De plus, il n'était pas droit mais semblait suivre une trouée assez ancienne ou une anfractuosité du sol. Malgré la torche que le nain leur avait allumé, il fallait dire qu'on n'y voyait pas des masses... enfin, c'était surtout Elindine qui se disait ça alors qu'elle se cognait régulièrement.

ils remontèrent finalement et aboutirent dans une autre cave. Celle-ci semblait plus petite que le précédent entrepôt et un escalier donnait directement sur le rez-de-chaussée de ce qui semblait être une taverne. Jardag fit un signe au barman et fila dans la pièce du fond avec ses trois canetons. Là, les attendaient deux nains à l'air aussi terrifiant que terrifié.

Le premier avait la moitié gauche du visage brûlé. A bien le regarder, on aurait presque dit que cette moitié de face avait été limée au effacée. L'oeil n'était pas seulement blanc ou crevé. Il avait disparu sans laisser de cavité comme c'est le cas en cas d'énucléation. Il s'appelait "Bartok".

Le second était plein de tics nerveux, se mordait les doigts et claquait des dents, ou se grattait la barbe sans discontinuer en marmonnant des propos en nain d'une voix rauque qui avait perdu plusieurs octaves. Jardag l'appelait sulement "Finn".

L'un comme l'autre avaient participé aux fouilles, Finn en tant que gardien des lieux de fouilles, Bartok en tant que terrassier qui avait excavé plusieurs pièces de l'intérieur d'une des structures les plus profondes et centrales du site de fouilles.

Maintenant, il s'agissait de savoir quelles questions poser et aussi, de quelle manière les poser pour obtenir des réponses et non une volée de coups. Car, malgré leur expérience de la violence et de l'aventure, les trois compagnons avaient rarement connu personnages qui les mettent autant mal à l'aise. Ils sentaient qu'à tout moment, l'un comme l'autre pouvait rentrer dans une crise délirante et les chercher à les tabasser.

08/05/2022 18h33
Fëanor de Torea
Fëanor de Torea

Fëanor avait hésité à abandonner ses affaires. Il n'avait pas grand chose, mais certains objets lui tenait particulièrement à coeur. Il laissa donc son sac à dos, mais conserva ses précieuses dagues et son arc, en bandoulière.
Son sac posé, il se retourna pour découvrir le passage secret qui les mèneraient auprès des nains, à l'abri des regards.

Je suis passé combien de fois devant ce passage sans me douter qu'il était là ? se demandait le prêtre, furieux de sa négligence.

Mais l'heure n'était pas aux regrets, et après un salut à Vittorio, il suivit leur guide. Sa main triturait la fleur de givre en argent qu'il portait toujours autour du cou. Sa mère lui manquait tellement.

La destination de leur périple souterrain fut pour le moins surprenante. Non pas la taverne - il était connu que ce genre d'établissement comportait des sorties de secours - mais plutôt leurs interlocuteurs.
Passé la surprise et faisant abstraction de ce qui avait pu provoquer leur état, Fëanor s'avança un peu. Il aurait aimé leur parler dans leur langue, mais Knivkastaren et lui ne se parlaient qu'en Runasimi. Cette pensée nostalgique de son ami nain lui fit prendre conscience que malgré les années passées à faire voile en sa compagnie, il le connaissait finalement si peu.

Le prêtre s'en remit donc à la traduction de Jardag, si le dialecte local n'était pas le plus adaptée pour se faire comprendre.

- Mes respects, commença-t-il en s'inclinant avec déférence.
" Merci d'avoir accepté de nous parler. Je ne peux m'imaginer ce que vous avez vécu...
" Tout ce que vous pourrez nous raconter pourra nous être utile...

[Charisme - Persuasion : 13]

Console R.P.

Lancé de 1d20+5 ~ [8] : 13

Edition 31/05/2022 06h57 par FroloX
10/05/2022 08h54
Nuage Noir
Nuage Noir

Nous suivîmes les nains à travers une galerie naturellement creusée mais vraisemblablement cachée par de la magie nainique. J'aurais bien voulu interroger plus nos guides à ce propos. Discutaient-ils avec les esprits des roches ? A tout le moins il semblait y avoir affinité entre ce peuple et cet élément. Il faudrait que je les interroge à l'occasion, enfin si jamais je n'oublie pas cette résolution entre deux siestes...

Puisque ce tunnel était destiné à nous emmener en ville, je n'aurais pas craché sur une vision ensoleillée de la cité portuaire après avoir crapahuté à moitié couché sur ce tunnel juste assez sombre pour mes yeux fatigués mais malheureusement nécessité de passe-muraille oblige nous avons transvasés d'une cave à une autre. Je secoua la tête, affligé par ma naïveté qui m'a sur le moment fait oublier que nous étions recherchés par les autorités de cette ville, moi pour ma couleur de peau et mon lignage et mes compagnons pour des raisons qu'il me reste encore à éclaircir parfaitement.

Nous fûmes conduits devant deux des nains qui avaient manipulés de près ou de loin nos dangereux artefacts. Vu leur état toutefois c'était probablement plus de près que de loin... ces blessures déjà lavées (en avait-elles seulement eu besoin ?) ou ces troubles du comportement laissaient imaginer le pire.

Ce genre de cas était fort rare chez nous mais au cours de mon existence j'avais déjà été confronté à des blessés que le vécu avait durablement touché ou des enfants dont l'âge avait révélé que "les esprits avaient commencé à manger la cervelle" comme on le disait chez nous. Généralement les forcer et imposer sa présence et son rythme ne faisait qu'aggraver leur cas ou les fermer encore plus dans leur plan d'existence.

Avec eux aucune formule magique ou méthode unique ne fonctionnait sur tous les cas mais il y avait quelques principes généraux qui pouvait les mettre à l'aise. Avant tout il fallait être patient et parvenir à mettre un pied dans leur dynamique afin d'espérer échanger avec eux.

Quelque part c'était un peu comme communiquer avec des esprits. Ce fut peut-être pour ça que sans réfléchir je me portai à leur niveau, un genou à terre et commençai à me présenter d'une voix douce et constante. Cela m'était égale qu'ils ne me répondent pas, à vrai dire je n'avais que peu d'espoirs que l'on démarre immédiatement par un dialogue nourri, je voulais surtout voir si ma présence était remarqué et si je n'augmentais pas leur état de stress. Une fois assuré de cela, je comptais approcher mes mains de leurs personnes et de leur demander si je pouvais examiner leurs blessures. Mieux valait être une présence rassurante et réconfortante qu'inquisitrice.

Console R.P.

Lancé de 1d20+6 ~ [16] : 22

Edition 06/06/2022 10h26 par Nezami
22/05/2022 16h35
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Un froncement de nez et un sourire nerveux traversèrent le visage d’Elindine, quand une ouverture se dégagea, comme par magie, dans ce qui était jusque-là une loge sans issue. Evidemment… Si la rousse se trouvait un peu vexée de n’avoir rien remarqué durant tout le temps où ils avaient été enfermés, elle se rassura en se disant que, de toute manière, elle n’y voyait rien, dans ces grottes. Et c’est donc en ruminant quelques pensées sur ces satanés nains et leur manie de vivre dans des trous sans lumière, qu’elle suivit le groupe, après avoir laissé son sac derrière elle, tout en prenant soin de garder ses armes et de quoi s’éclairer.

Ils suivirent tous docilement Jardag à travers les boyaux souterrains et une taverne. Elindine réprima un léger ricanement en songeant que, jusqu’ici, son aventure en territoire nain ne tendait pas trop à invalider les clichés sur ce peuple. Son humeur moqueuse trouva un arrêt brutal quand leur guide leur présenta enfin les personnes qu’elles cherchaient à voir depuis leurs premiers échanges. Plus de rire à réprimer face à ces deux hommes, la jeune femme s’efforça de garder un masque poliment neutre pour ne pas afficher le mélange de dégout et d’effroi qui serra immédiatement ses entrailles lorsqu’elle vit les visages de Finn et Bartok.

Elle laissa à Fëanor le choix des premiers mots, jeta un coup d’œil à Nuage Noir qui ne disait rien et enfin ses yeux revinrent vers Jardag, comme cherchant un indice sur la façon d’aborder ces âmes abîmées à plus d’un égard. Elle finit par s’asseoir et se présenta en parlant doucement. Elle ne murmurait pas, mais gardait le timbre bas, sans éclat de voix, cherchant le ton et l’inflexion qui saurait rassurer ou, au moins, ne pas envoyer l’un ou l’autre dans une crise d’angoisse instantanée.

« Hey, je suis Elindine, vous pouvez m’appeler Eli. Voici… Mixtli, tenta-t-elle en prononçant avec soin, mais pas sans maladresse, le nom de leur nouveau compagnon, et Fëanor, il est prêtre de Givreuse. Vous voulez bien parler avec nous ? Rien ne vous y oblige, on s’arrête quand vous voulez. Mais on a besoin d’info, pour aider. »

La précision était inutile, elle se doutait que Jardag ne les laisserait pas leur parler s’ils montraient trop de signes de détresse. Et elle le comprenait très bien.

27/05/2022 16h58
Nezami
Nezami

A la question abrupte de l'elfe, les deux nains se jetèrent des regards fous, un peu angoissés où pointait une sorte de rage mal contenue. Ils commencèrent à s'agiter beaucoup. Les mouvements nerveux de Finn s'amplifièrent comme s'il cherchait à s'arracher la peau des bras et Bartok poussait des grognements sourds.

C'est alors que Nuage Noir intervint. Par des mouvements apaisants, sans véritablement de parole mais plutôt une sorte de chuchotement animal, il vint à la rencontre des compères qui se détendirent un peu et purent enfin écouter Elindine. il était évident que ces deux hommes parlaient le Cyfand. Ils avaient travaillé aux fouilles avec des humains et leur effroi après les paroles de Fëanor était sans équivoque. Toutefois, Jardag leur dit quelques mots en nain. Un instant, Elindine eut l'impression que le notable nain ne leur disait pas tout sur ces échanges avec ses compagnons de race. Quoi qu'il en soit, après un long temps de respiration, l'arrivée d'une flasque de gnôle, quelques rasades et deux bourrées de pire, ils se mirent à table... et parlèrent dans un Cyfand assez correct :

- C'est ... terrible, là bas, commença Finn. C'est pas fait pour les humains. Y rôdent des bêtes des abysses. Elles sont là, tapies dans l'ombre, toujours là mais jamais là. Qu'est ce attendent ? Quelqu chose. Mais quoi ? Soit elles gardent, soit elles sont à l'agachon... ça dépend d'elles. Parfois elles se battent et tu sais pas ce qui se passe. En tout cas c'est sûr, elles te reconnaissent quand tu portes leur manteau... elles te disent rien. Mais si t'as le manteau des autres. Ou si t'en as pas, alors...

Il se remit à se gratter et se perdit dans ses pensées. Ses yeux étaient partis loin, très loin, dans le vide. Mais curieusement, il avait au fond du regard moins de détresse que lorsqu'ils étaient arrivés. Comme si ce souvenir avait quelque chose de charnel ou de plaisant.

Bartok se frotta la moitié de son visage poncée comme pour se rappeler et s'exprima à son tour :

- Beaucoup de choses. Les humains qui parlaient, y disaient "plusieurs âges", "plusieurs civilisations", "plusieurs dieux"... mais le sépulcre du fond, c'est ça qui les intéressait le plus. Jamais pu le sortir. Mais ouvert. J'étais là. Quand la dalle a ouvert la bouche. J'avais la barre à mine à la main. J'ai fait levier. Et là "ffffffuuuuuyyyyuuu" ... du vent. Mais qu'est pas du vent. Un cri. Mais que t'entend que dans ta tête. Il a coulé sur mon visage et ... et .... et il est parti avec...

Bartok se remit à grogner mais Jardag l'attrapa pour le calmer, calant ses deux grosses mains autour de ses tempes comme un étau. Mais l'autre continua de brailler :

- Ils sont quand même allés voir. Y en a une qui avait le visage sans visage à la main. La forme pure de la forme. Y en a d'autres qu'on voulu mais y z'avaient pas la force. HHHAAAAAAAA !!!!!!!!!!!!!!!

Jardag l'assomma d'un violent coup de tête en plein front et bartok tomba comme une masse sur son fauteuil.

- Vous en avez assez entendu, là ? Fit-il d'un ton assez mécontent.

les compagnons allaient-ils tout de même essayer d'en savoir plus avec ces nains traumatisés ? Ou en rester là et chercher une autre piste ou une autre source d'information ? Et par quoi commenceraient-ils ?

Console R.P.

Lancé de 1d20+6 ~ [11] : 17

Lancé de 1d20+7 ~ [17] : 24

Lancé de 1d20+6 ~ [5] : 11

Edition 06/06/2022 10h59 par Nezami
06/06/2022 10h55
Elindine d'Enumasam
Elindine d'Enumasam

Elindine se sentit un brin plus confiante dans ses capacités à communiquer quand les deux nains manifestèrent de bonnes compétences en cyfand. Ce bref sentiment de satisfaction fut vite balayé à la fois par le récit chaotique qui leur fut fait, puis les actions erratiques et franchement effrayantes qui illustrèrent leurs contes d’outre-tombe. Entre les morts pas morts et ça, il y avait de quoi faire fonctionner n’importe quelle imagination macabre à plein régime. La rousse s’était toujours considérée comme une personne raisonnable, elle pouvait même se targuer d’un certain sang-froid, mais le frisson qui secoua son échine ne devait rien à la température ambiante.

Pourquoi est-ce que tous ces gens s’attendaient à ce qu’ils puissent quoique ce soit face aux horreurs dont ils étaient victimes ? Pourquoi, en plus de les pousser avec enthousiasme dans la gueule d’horreurs enfouies trouvaient-ils encore le moyen de s’adonner à de petits calculs mesquins ? Elindine n’avait rien contre une saine pratique régulière d’une bonne dose d’égoïsme, c’était bon pour la préservation de chacun, mais de là à en devenir si contre-productif… Peut-être que le poisson à tentacules saurait leur donner une leçon appréciable en la matière. Elle, elle s’en souvenait encore très bien.

Jardag coupa court à la discussion en assommant son compère. Brutale miséricorde ou volonté de ne pas le laisser trop en dire ? Elle n’en savait trop rien. Le nain ne semblait pas indigne de confiance, non, mais il ne semblait pas non plus incapable de manœuvres politiques tordues ou de quelques cachoteries inutiles. Pas grave, elle comprenait qu’il ne veuille pas tout dire, elle trouverait un moyen d’aborder le sujet à un moment plus opportun. Alors elle hocha la tête doucement et, tout en resservant généreusement Finn remercia les deux nains encore conscients :

- Oui, merci. C’est un piètre réconfort, mais je suis désolée de vous avoir imposé ça et que qui que ce ait eu à descendre dans ce trou pour remplir les poches d’autrui.

Elle se tourna vers Fëanor et Mixtli pour voir si les deux hommes avaient quelque chose à ajouter. Peut-être avaient-ils d’autres moyens de calmer ces pauvres hommes qu’un coup dans le crâne ou dans le nez ?

Console R.P.

Lancé de 1d20+5 ~ [14] : 19

Edition 12/06/2022 12h31 par Nezami
11/06/2022 00h59